samedi 27 décembre 2008

Dossier Wal-Mart dans le monde : Wal-Mart impose sa loi en Chine


Le 22 octobre 2008, Les dirigeants de Wal-Mart ont réuni a Pékin plus de 1000 fournisseurs, membres du gouvernement, et associations afin de leur montrer leur nouvelle politique jusqu'an 2012.
La direction de Wal Mart tient a prendre du recul part rapport à ces sous traitants car les consomateurs américain ont été fortement marqué par les produits made in China ( on se rappel les affaires des dentifrices à l'antigel, des laits pour bébé contaminés par la mélamine...)
Afin d'éviter que la marque soit associé de loin comme de près a ces problèmes, Wal Mart a exigé la mise en place d'une serie de règles :

- Audits surprises réalisés par des professionnels indépendants de Wal-Mart,
- Imposé une politique de transparence a leurs fournisseurs ( livré a Wal-Mart le nom et adresse de leur propres fournisseurs)
- La disparition du retour des marchandises défectueuses.

Evidement, Les fournisseurs n'ont pas trop le choix, ne pas être d'accord avec ces mesures c'est perdre les volumes de commandes de Wal Mart.

Wal-Mart part cette action renforce son image d'entreprise engagé dans la politique du : "L'amélioration de la qualité des produits est dans l'intérêt de tous." Jolie coup marketing dans un marché où Wal-Mart veut faire progresser son implatation.

Le géant américain de la grande distribution arrive avec brio à imposer ces règles en Chine tout en faisant passé une image responsable sur la recherche de la bonne qualité pour leurs produits.

Mais cette stratégie est cependant remise en cause par certain analyse.

Selon Eric Dirnbach, syndicaliste au sein d' Unite Here, cette stratégie "sonne" bien mais manque de vérité. Selon lui, si les fournisseurs sont poussés à "tricher" sur la qualité du produit c'est à cause de la politique des bas prix mené par Wal-Mart. Il rajoute que si Wal-Mart les paieraient mieux leur productin s'améliorera.

Même dans marché aussi complexe que celui de la Chine, Wal-Mart semble bien utliser et mettre à son avantage les cartes dont elle dispose. Jusqu'ou les chinois supporteront ce manque de contrôle sur ce géant Américain?


Source : le monde.fr

vendredi 26 décembre 2008

Noël dans la grande distribution


Dans un contexte de crise, les enseignes de grande distribution ont du adapter leurs offres à l’approche de Noel.
Les études menées montrent que les consommateurs ont pris plus de temps pour comparer les prix, chercher les produits désirés dans les enseignes discount. Ainsi, cette année, sous le sapin, les cadeaux auront aussi été globalement plus utiles que d’habitude, parfois au dépends de la fantaisie, et à table, le repas aura le plus souvent été à base de marques de distributeurs.

Selon le Centre national des centres commerciaux (CNCC), la fréquentation dans ces établissements a baissé de 2,9% sur un an, et le panier moyen du consommateur est souvent inférieur à celui des années précédentes. Les grandes enseignes, bien qu’elles aient déjà proposé des réductions à l’approche des fêtes, devront faire preuve d’imagination pour écouler leurs stocks durant les soldes.

A noter que les foyers privilégient leurs enfants, qui, pour les moins de 11 ans, auront reçu en moyenne 7 cadeaux (selon le cabinet NPD).
source AFP

jeudi 25 décembre 2008

Du CONSOMMATEUR au CONSO-ACTEUR


L'Insee a confirmé l’augmentation en France de 0,2% pour le mois de novembre de l’indice des prix dans la grande distribution. Sur un an, la hausse est de +4,2 % contre +1,6 % en novembre 2007. En ces temps de crise, des sites comparatifs de prix entre les grandes surfaces sont utiles et représentent pour le consommateur une aide afin d’acheter moins cher. Le plus complet de ces sites en nombre de produits comparés est certainement http://quiestlemoinscher.com/.

Il faut toutefois prendre des précautions d’utilisation car ce site est animé par le groupe Leclerc qui tend tout naturellement à mettre en valeur ses produits. Quoiqu’il en soit, d’autres sites comparatifs sont aisément exploitables, permettant au consommateur un choix plus significatif dans ses achats ; du consommateur au conso-acteur…

lundi 22 décembre 2008

Dossier Wal Mart dans le monde : Wal mart s'ouvre les portes du marché du chili

Pour ouvrir ce dossier " Wal Mart dans le monde ", j'ai voulu vous offrir une brêve qui semble caractériser au mieux la politique internationale de ce géant américain de la grande distribution.

Wal Mart lance une OPA sur le Chilien D&S

Lundi 22 décembre 2008 à 9h00 heure locale, Wal Mart déclare officiellement le lancement d'une OPA sur la plus grande chaine de supermarchés du Chili. Cette opération devrait se réaliser au cours du Mardi 23 décembre.

Le Chili est l'un des pays d'Amérique Latine ayant développé une véritable culture des grands hypermarchés à l'americaine. Ce marché reste l'un des plus compétitifs du continent.

Cette OPA met en avant la volonté de Wal Mart de renforcer son implantation dans le monde.
A l'ouverture de la bourse chilienne, lundi, le titre D&S a grimpé de 28%, à 250 pesos par action.

L'impact du géant provoque une onde de choc dans l'environnement chilien de la grande distribution. Comment vont-ils pouvoir empêcher ce géant de s'emparer du marché sachant qu'il dispose de sommes d'investissements colossales ?

Source : Reuters.

lundi 15 décembre 2008

Fin d'année, le Champagne coulera-t-il à flot?


Les grandes maisons de Champagne communiquent sur l’image de luxe de leurs produits. Pour donner à ce vin d’exception un packaging qui l’est tout autant, certaines maisons de Champagne font appel à de grands créateurs. Ainsi Veuve Clicquot multiplie les lancements d’objets exclusifs et originaux. Après le Vertical Limit dessiné par Porsche Design, un rafraîchissoir baptisé Globalight, du designer Karim Rashid a été mis sur le marché pour accueillir du Veuve Clicquot Rosé. Edité à seulement 500 pièces, cet objet a été présenté en avril 2008 à la Milan Design Week. Ce décembre, Moët et Chandon, du groupe LVMH, ouvrira six aterliers éphémères, dans lesquels l’amateur de Champagne pourra customiser sa bouteille par apposition de cristaux de Swarovski. Avec la personnalisation et l’exclusivité, on est loin de la distribution de masse. Ces démarches correspondent à un besoin du Champagne de se démarquer en affirmant son caractère exceptionnel. Il devrait à terme subir les assauts concurrentiels des sparkling wines produits à travers le monde, avec parfois le soutien de grandes maisons champenoises. Taittinger, par exemple, élève sur le domaine de Carnaros en Californie un sparkling selon l’art champenois de la vinification.

Dans le contexte de crise financière, le Champagne, produit de luxe, va-t-il parvenir à maintenir ses ventes ?

En 2007, les ventes de Champagne ont atteint un niveau record de 338,7 millions de bouteilles écoulées dont environ 150 millions à l’international. Jusque là ses caractéristiques conféraient à ce vin la pérennité de son marché. En sera-t-il de même dans une économie en berne ? Pour l’heure, on constate que les ventes sur le marché français ont progressé de 2,5% en volume sur les huit premiers mois de l’année. Mais la France fait figure d’exception. Depuis le début de l’année des baisses en termes de volume ont été constatées aux Etats-Unis, deuxième débouché mondial pour le Champagne. Malgré une rentabilité inférieure, les regards sont tournés vers les marchés en croissance russe et asiatiques. A Hong Kong, la décision prise en février dernier de supprimer les taxes sur les vins devrait jouer en faveur des exportations de Champagne. Ces baisses de vente ne touchent pas toutes les maisons de Champagne. Ainsi, depuis le début d’année, certaines maisons, comme Vranken-Pommery Monopole, ont maintenu leur vente par rapport à 2007. D’autres ont d’ores et déjà vu leur vente baisser. C’est le cas notamment des maisons de Champagne qui, comme Laurent-Perrier, ont décidé en janvier dernier une importante hausse tarifaire. Toutefois, ce n’est qu’après les fêtes de fin d’année, période à laquelle le Champagne est le plus sablé, que nous pourrons faire le bilan des ventes de Champagne.


Source : http://www.lesechos.fr/info/agro/4781719-champagne-le-marche-pique-du-nez.htm

La grande distribution s’implique dans le GREEN BUSINESS


Cette semaine, le groupe Auchan s’est félicité de son nouveau siège social à Villeneuve-d’Ascq. En effet, ce dernier a été construit dans une démarche entièrement environnementale. La grande distribution multiplie ces derniers jours les signes de défense de l’environnement ; Carrefour créée des structures au plus proche du consommateur (Carrefour Contact) pour que celui-ci ne soient pas dans l’obligation d’utiliser leur véhicule. Casino favorise le co-voiturage de ces clients. Jérôme Bédier, le Président de la fédération des entreprises du commerce et de la distribution annonce la suppression des sacs en plastique d’ici 2010.

Il semblerait donc, qu’il y aurait un lien écologique entre les entreprises de grande distribution et leurs clients. Ceci ne doit omettre que cet effort doit également se concrétiser entre la grande distribution et leurs fournisseurs…

samedi 13 décembre 2008

Carrefour pourrait perdre sa place de second d’ici 2012


Selon une récente étude du cabinet IGD, Le Britannique Tesco, actuellement numéro 3 mondial, pourrait détrôner Carrefour dans les cinq prochaines années.

Carrefour annonce, pour les années à venir, une croissance annuelle de 7% par an contre 11% pour Tesco grâce notamment à son expansion en Chine, en Inde mais aussi aux Etats-Unis ; au moment même où la France est menacée de Boycott par les autorités et la population chinoise et que le développement en Inde est à la peine.

Cette forte croissance permettrait à Tesco de dépasser de peu Carrefour en atteignant un chiffre d’affaires en 2012 de 157.1 milliards de dollars contre 157 milliards pour Carrefour.

L’industrie n’en resterait pas moins contrôlée par Wal-Mart dont le chiffre d’affaires en 2012 pourrait atteindre 476.2 milliards de dollars soit bien plus que les chiffres d’affaires cumulés de Tesco et de Carrefour. La quatrième place devrait quand à elle restée à l’allemand Metro avec un chiffre d’affaires annoncé de 120 milliards d’euros.

La bataille se joue donc entre Tesco et Carrefour. Ce dernier devrait tout mettre en place pour conserver sa position de second sur le marché mondial en investissant d’avantage dans les zones en développement dont les BRIC. En effet, Carrefour tente, sans résultat, de s’implanter sur le marché indien et s’est même fait voler un potentiel partenaire avec lequel Carrefour était en négociation par Tesco. Carrefour prend donc un retard non négligeable dans son développement à l’international face à sa concurrence. Carrefour ne devrait pas non plus oublier l’Europe de l’est qui représente un marché très prometteur mais bien trop négligé par les grands distributeurs, il serait certainement très opportun pour Carrefour de diversifier sa stratégie notamment face à l’incertitude Chinoise.

Carrefour se laissera t-il voler sa place ?

jeudi 11 décembre 2008

Rejet de la taxation des sacs plastiques

Le député du Nouveau Centre Charles de Courson avait déposé un amendement pour la taxation des sacs plastiques dans la grande distribution, à hauteur de 0.12 centimes pour chaque "sac en matière plastique à bretelle présenté en rouleau ou en liasse". Eric Woerth s'y était opposé, considérant que les entreprises concernées avaient déjà fait beaucoup d'efforts.
Pour ces dernières, cette initiative n'était que le résultat d'un fort lobbying de la part des défenseurs des sacs biodégradables.

La question reste ouverte. Préférons-nous utiliser des sacs plastique qui mettent environ 400 ans à se dégrader, ou bien des sacs biodégradables conçus à partir de produits agricoles, ce qui pourrait par conséquent entraîner une concurrence avec l'industrie agro-alimentaire?
Les sacs en papier seraient une solution, reste à nos hommes politiques à étudier cette possibilité.

mardi 9 décembre 2008

Fin annoncée des sacs plastiques dans la grande distribution


« Nous aurons supprimé les sacs de caisse en 2010 ». Cette déclaration de Jérôme Bédier, Président de la Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution, au journal Les Échos du 05/12/08 semble être une avancée majeure dans la longue réflexion sur le remplacement des sacs en plastique ainsi que pour la protection de l'environnement.
Cependant, très loin d'être anodin, ce petit changement à l'impact économique certain nous impose de procéder à un tour d'horizon des différents scénarios envisageables pour l'avenir:

- Taxation des sacs en plastique. Cette option aura un cout pour le consommateur et semble d'autant plus inadéquate que certains rayons comme les fruits et légumes, ou la poissonnerie en nécessiteront toujours.
- Utilisation de sacs bio issus de l'agriculture. Cette option reste problématique car elle nécessite une grande quantité de matières premières. Au même titre que les carburant bio, l'utilisation de ce genre de sacs pourrait aggraver une pénurie mondiale de denrées alimentaires. De plus, ces sacs bio sont 4 fois plus chers et non subventionnés.
- Utilisation de sacs réutilisables. Cette option est déjà mise en œuvre dans les grandes surfaces françaises qui proposent des sacs à l'achat et échangeable gratuitement. Si cette option semble pour le moment la plus prometteuse, il est vital que les français l'intègre dans leurs pratiques usuelles d'où le délai de 3 ans évoqué par la FCD pour changer les mentalités.

Rappelons que cette déclaration intervient deux jours après l'adoption par la Commission des finances de l'Assemblée nationale du principe d'une taxe de 12 centimes par sac plastique au 1er janvier 2010, visant à encourager l'utilisation de sacs en matières biodégradables et que, quel que soit le choix du législateur, les répercussions se feront, bien évidemment, au détriment des consommateurs.

lundi 8 décembre 2008

Lars Olofsson à la tête du Groupe Carrefour


Carrefour, 2ème acteur mondial de la grande distribution, a annoncé le 18 Novembre la nomination au poste de Directeur Général de Lars Olofsson, 56 ans. Ce dernier prendra les commandes du groupe le 1er janvier 2009.


Carrefour touché de plein fouet par la crise économique actuelle
Carrefour vit mal la crise financière et économique actuelle. En effet, les ventes en France ont diminuées d'environ 5,7% cette année. De plus, Carrefour réalise toujours près de la moitié de son chiffre d'affaire en France (48%). Cette dépendance n'est pas du tout encourageante quand on sait que la consommation des ménages français diminue en raison du contexte économique et social actuel. Pour ne rien arranger, avec la chute du CAC40, le titre Carrefour a reculé de plus de 40% depuis le début de l'année 2008.
José Luis Duran (futur ex-DG) « paye donc les pots cassés » et sera remplacé par le Suédois Lars Olofsson Sa principale mission sera d'améliorer la position de Carrefour en France et surtout de diminuer cette « French dependance » en poursuivant activement le développement international de l'entreprise.

Qui est Lars Olofsson?

Lars Olofsson, 56 ans était jusqu'à maintenant le directeur de la stratégie, du marketing et des ventes du groupe suisse Nestlé. D'ailleurs, il a passé l'essentiel de sa carrière au sein de Nestlé.
Il y entra en 1976 en tant que chef de produit de la marque Findus. Il fût ensuite nommé en 1981 à Nestlé France et y occupe différentes fonctions commerciales et marketing. En 1992, il devient directeur général de Findus France. Trois ans plus tard, il prend la tête des activités nordiques (Suède, Norvège, Finlande, Danemark) du groupe Nestlé. En 1997, il revient en France pour devenir Directeur Général de Nestlé France. Il quittera ce poste 4 ans plus tard pour devenir responsable de Nestlé Europe avant d'occuper son dernier poste chez Nestlé, celui de directeur de la stratégie, du marketing et des ventes.

Il pourra donc apporter toute sa connaissance de la négociation entre fournisseurs et distributeurs et faciliter la relation entre Carrefour et son principal fournisseur Nestlé.

Compte-tenu de la situation économique actuelle, Lars Olofsson n'aura pas beaucoup de marge de manoeuvre pour remplir à bien sa mission et des mauvais résultats pourrait encore affaiblir le titre en bourse et conduire à des tensions avec son actionnaire majoritaire Blue Capital qui détient près de 14% du groupe français.

vendredi 5 décembre 2008

CDiscount lance sa version gratuite de VOD


Le site Cdiscount vient de lancer son offre de téléchargement de films gratuits. Pour ce faire, il s'est fait sponsoriser par NRJ. Suite au téléchargement, le client peut visionner son film pendant quinze jours. Depuis le 3 décembre, quatre films sont en ligne, trois autres suivront la semaine prochaine.Pour accéder à ce service, il suffira simplement de s'inscrire sur le site, ce qui inscrira automatiquement les utilisateurs à la newsletter du site et pourra éventuellement les inciter à la consommation. A noter que le manque de choix dans la filmographie proposée est peut-être une volonté de l'entreprise même, dans la mesure où elle propose un service de vente de DVD en ligne.

Le site assure avoir « fait l'acquisition des droits des films qui [vous] sont proposés en téléchargement gratuit sur Cdiscount.com. En acquérant les droits auprès des producteurs et distributeurs, Cdiscount s'assure que les ayants droit de ces films seront justement rémunérés, ce qui n'est pas le cas lorsque les films sont illégalement téléchargés. » Cependant, l'entreprise a un contrat pour 30 000 téléchargements par film. Une fois ce quota dépassé, le film ne sera plus accessible.

sources: http://www.itrnews.com/, http://www.cdiscount.com

Face au gapillage de la grande distribution : l'apparition des freegans

Les Restos du Cœur rouvrent leurs généreux placards cet hiver, pour la 24ème année consécutive. Car, si les centres restent désormais ouverts toute l'année pour les plus démunis, le lancement de la distribution d'hiver (du 1er décembre au 31 mars) reste très symbolique : c'est là qu'affluent en masse les victimes du froid et, cette année plus particulièrement, de la crise économique.

Les responsables de l'association créée par Coluche craignent en effet de battre un nouveau record de fréquentation, à cause de ce «climat social et économique très difficile et sans précédent». L'an dernier, les quelque 51.500 bénévoles ont servi plus de 91 millions de repas à environ 700.000 bénéficiaires.

«Il y a plus de gens à aider»

En Seine-Saint-Denis par exemple, les inscriptions qui sont ouvertes depuis la mi-novembre - sont «déjà en hausse de 10%» fait valoir un responsable des Restos du Cœur. Et «le chiffre augmentera probablement», à mesure que l'hiver progressera, craint-il également. Au niveau national, la tendance est sensiblement la même : les inscriptions ont augmenté de 5 à 10% affirment les responsables.

Face à un accroissement de la précarité et une baisse du pouvoir d’achat comment expliquer les supermarchés qui jettent de la nourriture.


Supermarchés, restauration rapide, boulangeries, gares, aéroports, etc., rejettent chaque jour des tonnes d'aliments. Un trésor que certains n'hésitent pas à récupérer. On les appelle les freegans. Leur credo : sus à la surconsommation !


Les militants du « freeganisme » ne sont pas des clochards, mais des actifs, généralement urbains, qui récupèrent tout ce que les magasins d'alimentation et les grandes surfaces mettent à la poubelle. En agissant de la sorte, les « freegans » critiquent la société de consommation qu'ils estiment, tour à tour, responsable de violation des droits de l'homme, de destruction environnementale et de torture animale, fermez le ban. Pour eux, la consommation marchande ne peut être un critère de définition du bien-être.

De leur côté, les quelques professionnels de la grande distribution qui acceptent de s'exprimer sur le sujet préfèrent mettre en avant leurs dons aux banques alimentaires ainsi que les filières de revalorisation des déchets qu'ils ont mises en place.

Pour d'autres adeptes du mouvement, être « freegan », c'est aussi chercher à éveiller plus violemment les consciences. Avec l'accroissement de la précarité et de la pauvreté, la nourriture pour tous devrait passer avant les programmes d'armement.

Et si tout le monde ne partage pas forcément les convictions antimilitaristes des freegans, le débat sur la surconsommation interpelle beaucoup

Car le gaspillage dépasse largement les poubelles des supermarchés et, si les freegans ne s'attaquent pas à nos déchets domestiques, nos poubelles ne regorgent pas moins de montagnes de nourriture gaspillée. Figurez vous que, chaque jour, 1 300 000 pots de yaourt partent à la poubelle sans avoir été ouverts.

De même 5 500 poulets sont jetés sans jamais voir l'intérieur du four, à l'heure où les prix des denrées alimentaires grimpent en flèche.

Si faire les poubelles est une affaire de militantisme pour certains, pour d’autres c’est une question de nécessité et de survie. Pascal, Mélanie, sont de ceux-là.
Il arrive à Pascal, étudiant sans le sou, de faire les poubelles des Mc Do de la ville.

Mélanie : « En glanant sur les marchés j'économise 15 € par semaine »

Protégée par son parapluie rouge cerise, Mélanie s'est accroupie entre cagettes et cartons. A l'heure où le marché Cristal replie ses tréteaux, cette étudiante en licence d'anglais glane les fruits et légumes invendus.

À la réflexion, Mélanie reconnaît qu'elle récupère ainsi fruits et légumes par conscience de l'incroyable gaspillage que produit la société de consommation. Mais son choix est avant tout guidé par des raisons économiques que connaissent parfaitement les étudiants : « J'ai un budget de 200 € par mois. Ma mère me paye le loyer - 415 € - pour quelques mois encore. Ensuite il va falloir que je me débouille toute seule. En ramassant des fruits et des légumes sur les marchés, j'économise une bonne quinzaine d'euros par semaine. »

La plupart ont en commun une bonne connaissance des fins de mois difficiles. A 32 ans et 60 ans, André et Bernard perçoivent 440 maigres euros chacun du RMI. Dans leur sac Lidl, une grosse feuille de chou vient de rejoindre quelques champignons. « C'est trop cher ! Les prix des légumes ont encore augmenté, on ne peut pas se les payer », se désole André. En ce samedi, la récolte est un peu maigre et ils reviendront le lendemain…
Face à ce phénomène, devront nous pas changer nos modes et nos habitudes de consommation

jeudi 4 décembre 2008

Carrefour profite de la crise pour revoir sa stratégie

Le leader européen de la grande distribution profite de la crise pour restructurer son groupe en rassemblant toutes ses marques sous une seule et même enseigne, celle de Carrefour.

Tout le monde connaît les hypermarchés Carrefour, ces immenses grandes surfaces de plus de 20.000 m²; seulement tout le monde ignore que le groupe Carrefour est aussi propriétaire de grandes marques telles que Champion, Shopi, 8 à Huit et bien d’autres encore. La fréquentation des hypermarchés est en très net ralentissement. Ce dernier n’est pas simplement dû au ralentissement de l’économie mondiale mais aussi à la modification du mode de consommation des Français qui favorise la proximité à la quantité.

Les clients ne veulent plus avoir à prendre leurs voitures pour aller faire leurs courses le samedi. On peut aussi justifier cette diminution de la fréquentation par la baisse du nombres de produits alimentaires vendus parallèlement à l’augmentation du nombre de références à forte valeur ajoutée comme l'électroménager.

La crise économique qui s’annonce, ainsi que l’éventuelle récession dans laquelle la France pourrait être plongée dès le premier trimestre 2009, promet d’être compliquée pour de nombreuses industries et notamment l’industrie de la grande distribution qui doit agir maintenant pour capter et conserver le plus grand nombres de clients.

C’est pourquoi le Groupe Carrefour a annoncé en début de semaine (le 2 décembre 2008) sa volonté de rassembler sous un seul et même drapeau ses filiales spécialisées dans le commerce de distribution. Ainsi, les magasins Shopi et 8 à Huit localisés en zone rurale porteront désormais le nom de « Carrefour Contact » et les Shopi de centre ville s'appelleront désormais « Carrefour City » sans oublié Champion qui serait renommé en « Carrefour Market ».

Cette stratégie de « concentration » des marques permet à la société Carrefour, leader européen de la grande distribution de s’affirmer davantage dans le paysage urbain; alors qu'elle n'était présente jusque là qu'à l’extérieur des grandes villes pour des raisons évidentes d’espace.

N’oublions pas l’essentiel! Même si avec cette nouvelle stratégie, le groupe Carrefour entend se rapprocher de ses clients, il est évident que cela ne suffira pas. En effet, l’offre de produit est elle aussi très importante et les grands distributeurs à l’image de Leclerc doivent d’avantage développer ce que l’on appelle les marques de distributeurs (MDD), ces produits bien moins chers que ceux des grandes marques qui attirent de plus en plus les consommateurs. Et il est fort à parier que la baisse constante du pouvoir d’achat qui devrait s’accélérer dans les prochains mois fasse exploser la demande pour ce type de produit.

mercredi 3 décembre 2008

Accord entre la grande distribution et les opérateurs sur le paiement par mobile


Le 2 décembre 2008, des géants de la distribution parmi lesquels Carrefour, Auchan et Intermarché et les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile, Orange, SFR et Bouygues Telecom, ont signé un accord prévoyant à terme l’implémentation du paiement par téléphone mobile dans les enseignes signataires. Des tests y seront effectués à partir de Noël 2009, qui permettront aux clients des trois opérateurs de régler leurs achats par paiement sans contact via leur téléphone mobile. Notons que depuis novembre 2007, la technologie fait l’objet de tests dans deux villes françaises : Caen et Strasbourg. Le principal frein à son développement tenait à la nécessité d’un accord des principaux acteurs autour d’une solution technique commune et d’un modèle économique rentable. Il faut, par exemple, s’assurer de l’universalité de la technologie afin d’éviter l’écueil du Japon, où certes, la technologie a connu un développement rapide, mais où l’offre est proposée par un opérateur unique : NTT DoCoMo. L’accord français apparaît ainsi comme « une union sacrée » entre des entreprises concurrentes. Il démontre l’importance de l’enjeu.

La technologie utilisée de type NFC, pour near field communication, exploite à fond les possibilités d‘interactivité du téléphone mobile. Il pourra être utilisé pour échanger des données à courte distance selon trois modes : émulation de carte, peer to peer et lecteur.

Dans le secteur de la grande distribution, cette nouvelle utilisation du téléphone mobile, constitue une véritable révolution commerciale et marketing. Tenus de fournir de plus en plus d’informations sur les produits, les magasins pourront dématérialiser étiquettes, notices voire même offrir des promotions personnalisées à leurs clients. Ces derniers en approchant leur téléphone mobile près d’un point sans contact, découvriront les informations produit. Le paiement par téléphone mobile devrait, quant à lui, fluidifier les transactions. En outre, le modèle économique choisit ne ferait peser aucun surcoût sur le commerçant. Ce sont, en effet, les clients utilisant le paiement par téléphone mobile que les banques prélèveraient.

Pour être adopté, ce mode de paiement devra donc offrir un avantage substantiel d’autant que les français changent difficilement d’habitude lorsqu’il s’agit de passer à la caisse. Le fiasco Moneo est là pour en témoigner. Pour les clients, l’utilisation du téléphone mobile comme moyen de paiement semble adaptée aux dépenses de la vie quotidienne. Exit pièces de monnaie, cartes bleues et cartes de fidélité. Le téléphone mobile, que bon nombre d’entre nous ne quitte plus, se charge de tout. Le succès de ce nouveau mode de paiement est probable dans un pays où près de 80% des français âgés de plus de 15 ans sont munis d’un téléphone mobile. Pour en bénéficier, les clients devront toutefois changer de téléphone mobile. Nokia, Samsung et LG, les fabricants les plus avancés annoncent l’arrivée des terminaux pour l’automne 2009. Une estimation indique qu’en 2011, un tiers des téléphones mobiles vendus dans le monde devrait être équipé d’une puce sans contact, pour des transactions s’élevant à 34 milliards de dollars. Reste en suspens la question de la sécurisation du procédé. En cas de vol, le réseau de l’opérateur sera utilisé pour désactiver l’application. Mais quid des tentatives de hacking électronique ?


Sources: