vendredi 30 janvier 2009

L’hypocrisie du commerce équitable (1/2)

On en entend parler de plus en plus dans la presse : les produits issus du commerce équitable font figure de nouveaux acteurs dans la grande distribution. Les produits sont plus chers que les produits dits « classique ». Mais est-ce vraiment afin de mieux rétribuer les producteurs ?

Au départ, le commerce équitable part d’une bonne attention, celle de mieux rémunérer les producteurs afin qu’ils puissent continuer à subsister. Mais cette idée va engendrer certaines contraintes. En effet, le faible volume de production entraîne une augmentation des coûts de transports car il est impossible de faire des économies d’échelle suffisantes. De plus, il y a des surcoûts comparés aux produits classiques comme les coûts de certification et de communication.

On remarque bien que le consommateur se fait totalement manipuler puisqu’en fait il paye un symbole, symbole qui est environ 10% plus cher qu’un produit classique. Selon certaines études du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), « la part du prix qui revient au producteur payé équitablement… est plus faible que dans les produits classiques ».

Finalement, on peut se demander si, soit le consommateur n’est pas informé de cette hypocrisie, soit il le sait, mais veut se donner bonne conscience.

La semaine prochaine, j’aborderais le commerce équitable vu par les professionnels de la grande distribution. Là encore, on verra que le concept est hypocrite pour les consommateurs que nous sommes.

jeudi 29 janvier 2009

Gala de l'Intelligence Economique

La douzième promotion de l'Ecole de Guerre Economique a l'honneur d'organiser le 25 juin 2009 le 4ème Gala de l'Intelligence Economique à la Rotonde de l'Ecole Militaire.

Ce Gala est la seule occasion qu'ont les professionnels de ce milieu ainsi que les Anciens de l'EGE, organisme de formation pionnier et leader dans ce domaine, de se retrouver dans un cadre chaleureux et d'échanger avec les acteurs de l'intelligence économique.

Soyez partenaire de cet évènement incontournable du monde de l'IE dont vous pouvez télécharger la plaquette ici, et n'hésitez pas à contacter l'équipe retailcore pour plus de renseignements.


plaquette gala

mardi 27 janvier 2009

Peu de transparence dans les prix de la viande


Selon un article à paraître d’UFC- Que choisir, le prix de la viande dans la grande distribution française a augmenté de façon significative ces quinze dernières années, alors que les prix à l’achat auprès des éleveurs tendent à baisser.

L’enquête compare les prix entre 1990 et 2008 et les conclusions parlent d’elles-mêmes :

- Pour la viande de bœuf : les prix en grande surface ont augmenté de 50% alors que les coûts d’achat chez les producteurs ont baissé de 15%.

- Pour la viande de porc : les prix en grande surface ont augmenté de 40% alors que les coûts d’achat chez les producteurs ont baissé de 20%.

- Pour la volaille : les prix en grande surface ont augmenté de 30% alors que les coûts d’achat chez les producteurs n’ont augmenté que de 15%.

Ainsi, les grandes surfaces qui détiennent le quasi-monopole de la vente de viande en France (80%) devraient être plus transparentes sur leurs marges. Le consommateur se doit d’être informé de cette situation et de la raison qui motive les grandes surfaces de s’octroyer une telle marge…

dimanche 25 janvier 2009

une guerre perdue d'avance

La guerre du roquefort français contre le bœuf américain

D'ici Mars 2009,le roquefort premier fromage français à avoir bénéficié d’un décret d’appellation, atteindrait des prix astronomiques dans l’assiette du consommateur américain. les États Unis vont triplé les droits de douane qui passeront de 100% à 300%. Ces droits de douane sont clairement une mesure de rétorsion contre la poursuite de l'interdiction de commercialisation de leur bœuf aux hormones en Europe.
L’union européenne, par souci de précaution sanitaire, avait interdit le bœuf américain aux hormones, malgré une levée des sanctions contre le bœuf américain par l’OMC, Bruxelles n’a pas voulu autoriser le bœuf sur le sol européen.
L'union européenne estime que l'utilisation de ces hormones présente un risque pour la santé humaine, mais l'OMC se rallie plutôt aux positions américaine et canadienne, qui font valoir que l'interdit européen n'a aucun fondement scientifique. Réponse des Vingt-sept: principe de précaution, leur innocuité n'ayant pas été prouvée. En retour, les États-Unis jugent que le roquefort représente aussi un danger.

Il ne fallait pas s’étonner de la réaction américaine, les Américains étant réputés être très protectionnistes, allaient ils se gêner ?
En matière commerciale, la loi du talion existe aussi. Face au refus européen d'importer du bœuf aux hormones américain, les États-Unis ont décidé de riposter: les droits de douane imposés aux importations de roquefort ont été triplés. Le ministre français de l'agriculture, Michel Barnier, évoque une "sanction injustifiée" et dit espérer un "nouveau dialogue" avec l'administration Obama.
En temps de crise, tous les moyens sont bons pour s’en sortir. Les États Unis, première puissance mondiale, voudront user de tous moyens légitimes voir même illégitimes, pour conserver, cette position. C’est à la France, qui officieusement est en récession, de changer sa position.
Dans ce problème, la France est confrontée à un dilemme, rester sur sa position ce qui équivaut à une perte d’emplois très important, rappelons que les États Unis importent plus de 400 tonnes de fromage par an, ou changer de position et accepter le bœuf américain au mépris de la sécurité alimentaire du consommateur français.

samedi 24 janvier 2009

La Fin du Bio

Avant de vous montrer une video d'une émission de radio décrivant notre problématique, je tiens à vous retracer le contenu d'un article paru sur France Nature en 2006 :

"La Commission Européenne a récemment proposé de modifier la réglementation concernant le mode de production et de préparation bio, ceci dans le but de le rendre plus clair pour les consommateurs et les professionnels de la filière, mais aussi de faciliter le libre-échange en Europe. Destiné à être appliqué en 2009, ce projet de loi très discuté devrait être adopté d’ici juin de cette année, laissant peu de temps aux organisations professionnelles et aux consommateurs pour réagir.

En effet, si le projet propose quelques avancées comme une réglementation pour le vin bio, ou la possibilité d’exempter les plus petits distributeurs bio du coût du contrôle bio, d’une manière générale il remet en question les fondements de l’agriculture biologique. Ainsi, en cas d’adoption, la chimie ferait son entrée avec la possibilité de recourir aux pesticides pour les cultures, et de se servir de médicaments allopathiques pour les animaux. En outre, avec ce texte, la commission européenne ferait entrer les OGM dans la Bio, en tolérant un seuil de pollution de 0,9 %."

Voici un podcast, extrait d'une radio le 26 décembre 2008.




Cette extrait relance la discussion lancée en 2006 mais cette fois ci la menace de la réforme des cahiers des charges bio est imminente. Ce qui est en jeu est l'entrée en Europe des OMG (organisme génétiquement modifié) et le retrait de la filiale Bio.

Ce post à pour but de vous mettre en garde sur ce danger qui nécessite à court terme un soutien massif des consommateurs engagés.


Source : Article de France Nature

video de you tube

vendredi 23 janvier 2009

Suppression de la loi Royer

Cette loi date du 27 décembre 1973 était destinée à protéger le commerce de proximité contre les grandes enseignes, qui devaient répondre à plusieurs critères pour pouvoir ouvrir de nouveaux magasins. Ainsi, la création ou l’extension d’un magasin de vente de détail doit faire l’objet d’une demande d’autorisation lorsque la surface de vente dépasse 1000 M2 dans une commune de moins de 40 000 habitants et 1500 M2 pour une commune de plus de 40 000 habitants. Depuis 1992, les demandes doivent être faites auprès de la Commission départementale d’équipement commercial.

La 205ème proposition du rapport Attali propose de supprimer cette loi. Bruxelles considère en effet qu’il s’agit là d’une entrave au libre établissement. Envisagée l’été dernier dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie, qui ouvrait de belles perspectives aux etablissements de la grnade distribution, à tel point que cette initiative a été ré-envisagée dès le mois d’octobre.

Le député UMP Jean-Paul Charié a été chargé par Nicolas Sarkozy de produire un rapport qui pourrait à terme devenir une loi. La loi Royer devrait être supprimée progressivement, département par département, selon la publication par chacun d’netre eux d’un document d'orientation des activités commerciales. Ainsi l’ouverture de grandes surfaces ne dépendrait plus que de l’urbanisme, par le biais des permis de construire.


Source : http://www.definitions-marketing.com, www.distripedie.com

mercredi 21 janvier 2009

Carrefour se lance dans le commerce de proximité

Le premier Carrefour City a ouvert ses portes dans le 16ème arrondissement de Paris. Ce magasin aura pour particularités d’être relativement petit (environ 410 m²), d’être situé en plein centre-ville et d’avoir des heures d’ouvertures adaptées à la vie urbaine (6/7 jours de 7h à 23h). Ce « mini-marché » sera composé de 3 zones distinctes :
o le snacking et plats cuisinés
o offre classique
o zone détente à l’entrée du magasin (micro-ondes, cafetières, comptoirs et chaises)

Cela montre bien que Carrefour essaye d’élargir ses horizons en décidant de cibler les populations urbaines qui ont de moins en moins l’envie de se déplacer hors des centres-villes pour faire ses achats courants.
Il s’agit d’une première en France mais Carrefour avait déjà expérimenté ce système à Bruxelles puisqu’un magasin similaire avait vu le jour vers Septembre 2008 sur la Chaussée de Charleroi.
Carrefour prévoit l’ouverture de deux autres Carrefour City en province :
o à Nimes le 23 janvier
o à Avignon le 4 février

Pour l’avoir testé en Belgique, je peux dire qu’il s’agit d’un très bon système pour les personnes qui ne souhaitent pas se lancer dans la « grande cuisine » avec tout de même un assortiment de produits assez intéressant.

mardi 20 janvier 2009

Carrefour tente de reconquérir la Chine

Malgré des résultats 2008 beaucoup plus décevants que prévu, le Géant de la distribution français Carrefour a annoncé vouloir construire 28 hypermarchés en Chine au cours de l’année 2009.

En plus de la menace sur ses résultats 2009 qui ne devraient pas être meilleurs que ceux de 2008 du fait d’une conjoncture plutôt morose, carrefour crains aussi de voir son grand concurrent Tesco bien mieux implanté dans les pays de la zone BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).

Au cours de l’année 2008, Carrefour a ouvert 22 hypermarchés en Chine, on assiste donc à une montée en puissance des implantations du géant français sur le sol chinois.

Malgré le ralentissement économique global, le géant carrefour bien que très affectés par cette crise continue ces investissements afin de ne pas se faire distancé par ses concurrents sur les marchés les plus rentables et en profite pour restructurer ses activités en Europe ou les hypermarchés attirent de moins en moins les consommateurs au profit des superettes de quartiers.

Les investissements chinois de Carrefour lui permettront-ils de conserver sa place de second à l’échelle internationale ? Il manque toujours à carrefour un partenaire de taille pour percer le marché indien, marché sans lequel elle ne pourrait prétendre au rang de deuxième mondiale.

Tesco remportera’-il ce duel ?

lundi 19 janvier 2009

La grande distribution au Vietnam

Le Vietnam est arrivé premier des marchés émergents en termes d’attractivité pour les distributeurs mondiaux du Global Retail Development Index 2008 (GRDI), réalisé par la société de conseil AT Kearney. Ce classement consacre l’ouverture récente du Vietnam où plusieurs enseignes de grande distribution alimentaire sont présentes. Parmi ces enseignes certaines sont vietnamiennes, comme Fivimart et ses 16 magasins. Saigon Co.op, aussi, créé en 1998 qui compte aujourd'hui 34 supermarchés et qui prévoit d'en porter le nombre à 100 en 2015. Pour les groupes étrangers, le français Casino implanté en 1998 y possède sept magasins de l’enseigne Big C. Implanté en 2002, on compte 8 Metro au Vietnam.
Pour la mission économique de l’ambassade de France au Vietnam, la distribution au Vietnam devrait évoluer principalement dans deux directions : "la montée en gamme des centres ville, ouvrant l'accès à des biens jusqu'à présent peu ou pas distribués au Vietnam et l'expansion des chaînes de grandes surfaces généralistes ou spécialisées".
À l'approche du Têt, qui consacre traditionnellement une forte hausse des prix, l’engouement des Vietnamiens pour ces lieux de distribution se fait sentir. Comme l’explique M.Hang client du Fivimart d'Hanoi "même si les prix sont un peu supérieurs à ceux des boutiques de la rue, la qualité est toujours assurée". Dans la mégapole du Sud, Ho Chi Minh, les supermarchés sont aussi bondés. Il faut dire que les grandes surfaces font preuve d'imagination pour attirer les clients en proposant des spectacles gratuits, des promotions sur certains produits. "Nous baissons nos prix sur plus de 500 articles d'ici à dimanche prochain. Nous sommes aussi engagés à ne pas augmenter les prix de certains produits. Toutes les marchandises de première nécessité sont prêtes depuis 2 mois, les stocks étant pleins", fait savoir Duong Thi Quynh Trang, directrice chargée des relations extérieures de Big C. Même son de cloche du côté des supermarchés Saigon Co.op qui prévoit suffisamment de stocks pour pouvoir baisser les prix des produits de première nécessité de 5 à 10%.

dimanche 18 janvier 2009

La grande distribution recrute…


Pour faire face à la crise actuelle, de nombreuses entreprises ont la tentation du licenciement. En revanche, celles de la grande distribution disposent toujours d’une dynamique d’embauche. Carrefour, par exemple, a prévu en 2009 d’embaucher 45000 personnes, dont 600 cadres et 15000 contrats à durée déterminée. L’ensemble des chiffres concernant les autres distributeurs sont disponibles sur le site de challenge à l’adresse web ci-dessous:
http://www.challenges.fr/classements/entreprises_recrutent.php

samedi 17 janvier 2009

Crise et Soldes, un sauvetage hasardeux.


Débutées en France le 7 janvier, les soldes sont pour un grand nombre d'enseigne la dernière chance de sauver une fin d'année 2008 catastrophique et de se prémunir contre un début d'année 2009 plutôt mal engagé. Qu'il s'agisse de l'Angleterre avec des soldes jusqu'à 70% chez Harrod's ou de la France avec des rabais de - 90% chez Brandvalley, les distributeurs attendent beaucoup de ces soldes.

Il semble d'ailleurs que, cette année, ce seront les secteurs les plus touchés de la mode et du Hi-Tech qui offriront le plus d'opportunités. Avec une baisse enregistrée de -5% pour le mois de décembre sur le secteur textile en France, les enseignes auront absolument besoin de se débarrasser de leur stocks.

Enfin, l'inconnu reste les consommateurs. Continueront-ils de se serrer la ceinture ou attendaient-ils fébrilement le début des soldes pour effectuer leurs achats. La réponse dans 5 semaines...

jeudi 15 janvier 2009

Carrefour, 2ème distributeur mondial

D’après l’étude menée par le cabinet Deloitte, Carrefour arrive à la 2e place du classement des 250 plus grands distributeurs avec un chiffre d’affaire de 112.6 Milliard de dollars. Le groupe français reste largement devancé par le géant américain Wal Mart (375 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2007). C’est l’anglais Tesco (95 milliards de dollars de CA) qui complète ce podium.
Même si ce trio de tête est inchangé par rapport à 2008, l’édition 2009 des Champions de la distribution révèle de nombreux bouleversements. Deloitte note que les discounters profitent de la crise économique et de la réduction des dépenses des consommateurs. Ainsi, le groupe allemand Schwarz (propriétaire des magasins
Lidl) a gagné trois places par rapport à la précédente édition et se retrouve 7e du classement. Son compatriote Aldi (10e) a intégré cette année le top ten.
Autre tendance majeure : la
montée en puissance des groupes de distribution issus des pays émergents. « Quatre des six distributeurs ayant connu la plus forte croissance sur cinq ans sont originaires des pays émergents », constate Deloitte qui cite l’exemple du spécialiste russe de l’électronique Euroset. Entre 2002 et 2007, le chiffre d’affaires de ce distributeur a crû de 108,5%.

Source : http://www.lemoci.com/articles/20090112154922.Carrefour-est-toujours-le-2e-distributeur-mondial.html

mercredi 14 janvier 2009

Grande distribution : comment s’adapter aux défis de 2009 ?

A l’heure de la crise économique et du succès croissant des enseignes discount, les entreprises de grande distribution « classique » doivent repenser leur stratégie pour cette nouvelle année.
En effet, il semblerait utile de mieux connaitre les besoins des consommateurs, qui achètent de moins en moins de superflu. Ainsi, les enseignes éviteraient au mieux les pertes et les invendus.
Ainsi, plusieurs enseignes spécialisées commencent à sérieusement concurrencer les enseignes traditionnelles. Pour certains, comme Gilles Goldenberg, « Dans les grand pays développés, le marché de masse homogène est en voie de disparition »

Les distributeurs font aussi face à une nouvelle logique de consommation : les gens stockent moins de denrées, et vont plus régulièrement en magasin. Il va donc falloir fidéliser toujours plus le client, créer une ambiance ou une réelle image de l’enseigne.

De même, les enseignes vont certainement devoir se tourner vers les pays à l’économie émergente, qui ont une économie ralentie, mais qui ne sont pas en récession.
Sur un plan domestique, les entreprises vont devoir envisager une stratégie pour la vente en ligne, où l’on trouve un déjà un certain nombre de marques discount.

En conclusion, les enseignes de grande distribution vont devoir affirmer leur image de marque, en s’orientant vers les marchés émergents, ou en consolidant leur position sur internet.

source:
http://www.e24.fr/

mardi 13 janvier 2009

Le Classement des pays émergents les plus attractifs au niveau de la grande distribution

Chaque année, le cabinet américain de conseil en stratégie AT Kearney publie son classement GRDI (Global Retail Development Index) qui évalue l’attrait des pays émergents selon 4 critères :
o Risque pays
o Attractivité du marché
o Degré de saturation du marché
o Degré d’urgence

Voici le classement des dix premiers pays :



Pour la première fois, c’est le Vietnam qui occupe la première place de ce classement devant l’Inde, la Russie et la Chine. Cela peut paraitre surprenant de retrouver le Vietnam devant ces 3 grands pays mais le pays représente une réelle opportunité pour les distributeurs mondiaux depuis la dérégulation du secteur de la grande distribution.

Quand manger tue


En Mars 2008,le tribunal correctionnel de Paris a débouté le comité des Salines de France qui poursuivait en diffamation Pierre Méneton. Ce dernier les avait accusés de minimiser les risques de l'excès de sel sur la santé. C'est une victoire rare, celle d'un lanceur d'alerte. Pierre Meneton, chercheur à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), était poursuivi par les producteurs de sel. Ils lui reprochaient de les avoir diffamés en les accusant de minimiser les risques de l'excès de sel sur la santé.

Les propos dénoncés par le Comité des salines de France (CSF), syndicat qui regroupe la majorité des producteurs français de sel, remontent à 2006. Pierre Meneton avait alors déclaré, dans une interview au mensuel TOC, que "le lobby des producteurs de sel et du secteur agroalimentaire était très puissant" et "désinformait les professionnels de la santé et les médias".

L'article, intitulé "Scandale alimentaire: sel, le vice caché", était accompagné d'une boîte de sel où figurait la mention "le sel tue", comparable à celle figurant sur les paquets de cigarettes. Le journaliste auteur de l'article, Pierre Cattan, et le directeur de la publication du mensuel, Arnaud Champremier, étaient également poursuivis. Affirmer que « le lobby des producteurs de sel et du secteur agroalimentaire était très puissant » et « désinformait les professionnels de la santé et les médias » quant aux risques de l'excès de sel sur la santé n'est pas diffamatoire. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel de Paris, dans une affaire opposant le Comité des salines de France (CSF) à un chercheur de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

La genèse de cette affaire est révélatrice quant aux moyens mis en œuvre par un regroupement professionnel afin de protéger son fond de commerce, quitte à faire fi de considérations sanitaires avérées. Quand le chercheur de l'Inserm, Pierre Meneton, a osé, dans un article publié en 2006 (« Scandale alimentaire : sel, le vice caché »), attirer l'attention sur les conséquences de l'excès de sel dans l'alimentation, le syndicat des producteurs français de sel a dégainé l'artillerie judiciaire. Et a donc perdu.

Ce n’est pas tant le sel dont on saupoudre les aliments qui est en cause, que le sel «caché» contenu dans les aliments tout préparés, fabriqués ou transformés par l’industrie agro-alimentaire.
Pourquoi tant de sel ? Parce qu’il est un excellent conservateur, un exhausteur de goût, qu’il améliore la saveur et l’aspect des aliments. Il est, de ce fait, omniprésent dans notre alimentation. Même là où, apparemment, il n’a rien à y faire: chocolat, biscuits, yaourts et desserts lactés, sodas… et petits pots pour bébés.

Selon une enquête mesurant les apports alimentaires de sodium, le pain, les biscottes, la charcuterie, les soupes, les fromages, les plats composés, les pizzas, quiches et pâtisseries salées, les viennoiseries, les condiments et sauces ainsi que la pâtisserie sont les dix principaux «vecteurs de sel» avec plus de 80% des apports quotidiens.
Les résultats montrent une consommation moyenne comprise entre 8 et 10 g par jour, ce qui correspond à peu près aux normes fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé mais serait encore trop selon la revue médicale américaine New England Journal of Medicine qui recommande de ne pas dépasser 6 g par jour (une cuillérée à café).

L’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), ne se prononce pas, dans l’immédiat, pour une réduction généralisée de la consommation de sel, la preuve formelle que les apports élevés en sodium sont néfastes pour les individus bien portants n’ayant pas été faite.

Une forte consommation de sel peut être nocive pour les hypertendus, les obèses et les insuffisants cardiaques.
Faute de certitudes scientifiques sur la consommation optimale de sel, des campagnes publiques sur les méfaits du sel ne sont pas à l’ordre du jour. D’autres enjeux de santé publique comme le tabac, l’alcool ou l’obésité, sont beaucoup plus préoccupants.
Il reste qu’en France, sept millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle (tension supérieure à 14/9) que la prise de médicaments ne suffit pas, à elle seule, à traiter.
L’excès de sel n’influe pas seulement sur la pression artérielle. Il aggraverait également l’ostéoporose, accroîtrait les risques de cancer de l’estomac et pourrait même toucher le système cardio-vasculaire.
Même si les certitudes manquent, l’intérêt général est de manger moins salé. La difficulté de mettre en pratique ce principe provient de ce que nous n’avons pas la connaissance exacte de la teneur en sel des produits alimentaires du commerce, l’étiquetage informant seulement sur la présence de sel, pas sur sa quantité.
Par conséquent, le bon sens commande de consommer moins de produits riches en sel, de donner la préférence aux produits frais, fabriqués à la maison et d’avoir la main légère pour saler les aliments.

dimanche 11 janvier 2009

Les discounter allemands ne connaissent pas la crise

Le secteur de la grande distribution est le secteur le plus durement touché par la crise économique qui secoue le monde entier. Wal-Mart a publié une alerte sur ses résultats et revoit actuellement ses ambitions à la baisse. Toujours aux Etats-Unis, la firme Macy prévoit la fermeture d’une douzaine de magasins.

Dans le même temps, le discounter allemand Edeka a annoncé lundi 12 janvier pouvoir créer quelques 8,000 emplois en Europe au cours de l’année 2009. Son PDG, Mr Markus Mosa est persuadé que l’industrie du discount va continuer à croitre à forte vitesse. De plus, les résultats réalisés lors des fêtes de fin d’année sont très encourageants.

La conjoncture plus que positive a permis à Edeka de racheter la marque « Plus » à son concurrent Allemand Tengelmann.

La crise financière et le risque de récession ayant un impact très négatif sur les distributeurs permettent aux discounters de gagner du terrain.

L’Allemagne très réputée pour ces discounters (Lidl ou Aldi) pourrait se positionner comme leader à l’échelle européenne sur le marché de la grande distribution, marché sur lequel elle excelle. Les grandes marques de distribution française ne devraient pas se sentir à l’abri car le pouvoir d’achat des Français étant en constante diminution, le hard discount pourrait être une solution économique pour traverser la crise.

Source : Süddeutsche Zeitung

samedi 10 janvier 2009

Le développement de la grande distribution au Maroc.


La structure commerciale marocaine demeure encore aujourd’hui amplement dominée par le commerce traditionnel, mais les grandes surfaces gagnent progressivement des parts de marché. Totalement absentes il y a une dizaine d’années, elles représentent aujourd’hui 10% du commerce de détail. La grande distribution apparaît ainsi au Maroc comme un secteur porteur et le nombre de points de vente augmente à un rythme relativement soutenu.
La chaîne de supermarchés
Label'Vie, disposant de 18 grandes surfaces, filiale de la holding Best Financière, s'apprête à ouvrir trois nouveaux hypermarchés au Maroc. Ces ouvertures répondent au plan stratégique de la période 2008-2011, qui prévoit de porter le nombre de points de vente à 40. En 2007, plusieurs actionnaires de la chaîne avaient pourtant fait défection : le hedge fund Cyrus Capital et le banquier Othman Benjelloun, parti créer la chaîne de supérettes Hanouty.
Label'Vie est actuellement numéro deux de la grande distribution au Maroc, derrière l'
ONA qui exploitait jusqu’en 2007 avec Auchan les hypermarchés Marjane (17 magasins) et les supermarchés Acima (25 magasins). En troisième position vient Aswak Assalam qui possède pour l’heure 7 hypermarchés, mais dont le programme d'ouverture portera le nombre à 15 à l'horizon 2012, avec en moyenne l’ouverture de 2 magasins par an.
Makro, représentant de l'allemand Metro, occupe le créneau du cash-and-carry avec huit magasins. Les hard-discounters BIM (Turquie) et Lidl (Allemagne) sont en embuscade, tout comme Carrefour qui cherche des partenaires marocains.


Sources :
-« Développement effréné de Label'Vie » in Maghreb Confidentiel du 23 décembre 2008
-La grande distribution au Maroc :
http://www.shedefan.com/article-3649935.html

vendredi 9 janvier 2009

Un classement fiable d’évaluation des enseignes de distribution


En avril 2008, à l’occasion du World Retail Congress qui s’est tenu Barcelone, Interbrand a révélé son classement des marques de distribution les plus performantes au niveau européen. Carrefour se classe à la 2ème place et à la première place des marques de grande distribution alimentaire.

Ci-dessous le classement d’Interbrand «Europe’s Top Performing Retail Brands 2008»

1 H&M Sweden

2 Carrefour France

3 Ikea Sweden

4 Tesco UK

5 M&S UK

6 Zara Spain

7 Aldi Germany

8 Boots UK

9 El Corte Inglés Spain

10 Auchan France

11 ASDA UK

12 MediaMarkt Germany

13 Lidl Germany

14 Edeka Germany

15 C&A Netherlands

16 Sephora France

17 The Body Shop UK

18 Argos UK

19 Mango Spain

20 Sainsbury’s UK

21 Kaufland Germany

22 Mercadona Spain

23 FNAC France

24 Rewe Germany

25 Carphone Warehouse UK

Plus d’infos sont disponibles sur http://www.lesechos.fr/medias/2008/0411//300256526.pdf

Nous attendons le classement 2009 pour voir s’il y a eu un effet crise…