lundi 15 décembre 2008

Fin d'année, le Champagne coulera-t-il à flot?


Les grandes maisons de Champagne communiquent sur l’image de luxe de leurs produits. Pour donner à ce vin d’exception un packaging qui l’est tout autant, certaines maisons de Champagne font appel à de grands créateurs. Ainsi Veuve Clicquot multiplie les lancements d’objets exclusifs et originaux. Après le Vertical Limit dessiné par Porsche Design, un rafraîchissoir baptisé Globalight, du designer Karim Rashid a été mis sur le marché pour accueillir du Veuve Clicquot Rosé. Edité à seulement 500 pièces, cet objet a été présenté en avril 2008 à la Milan Design Week. Ce décembre, Moët et Chandon, du groupe LVMH, ouvrira six aterliers éphémères, dans lesquels l’amateur de Champagne pourra customiser sa bouteille par apposition de cristaux de Swarovski. Avec la personnalisation et l’exclusivité, on est loin de la distribution de masse. Ces démarches correspondent à un besoin du Champagne de se démarquer en affirmant son caractère exceptionnel. Il devrait à terme subir les assauts concurrentiels des sparkling wines produits à travers le monde, avec parfois le soutien de grandes maisons champenoises. Taittinger, par exemple, élève sur le domaine de Carnaros en Californie un sparkling selon l’art champenois de la vinification.

Dans le contexte de crise financière, le Champagne, produit de luxe, va-t-il parvenir à maintenir ses ventes ?

En 2007, les ventes de Champagne ont atteint un niveau record de 338,7 millions de bouteilles écoulées dont environ 150 millions à l’international. Jusque là ses caractéristiques conféraient à ce vin la pérennité de son marché. En sera-t-il de même dans une économie en berne ? Pour l’heure, on constate que les ventes sur le marché français ont progressé de 2,5% en volume sur les huit premiers mois de l’année. Mais la France fait figure d’exception. Depuis le début de l’année des baisses en termes de volume ont été constatées aux Etats-Unis, deuxième débouché mondial pour le Champagne. Malgré une rentabilité inférieure, les regards sont tournés vers les marchés en croissance russe et asiatiques. A Hong Kong, la décision prise en février dernier de supprimer les taxes sur les vins devrait jouer en faveur des exportations de Champagne. Ces baisses de vente ne touchent pas toutes les maisons de Champagne. Ainsi, depuis le début d’année, certaines maisons, comme Vranken-Pommery Monopole, ont maintenu leur vente par rapport à 2007. D’autres ont d’ores et déjà vu leur vente baisser. C’est le cas notamment des maisons de Champagne qui, comme Laurent-Perrier, ont décidé en janvier dernier une importante hausse tarifaire. Toutefois, ce n’est qu’après les fêtes de fin d’année, période à laquelle le Champagne est le plus sablé, que nous pourrons faire le bilan des ventes de Champagne.


Source : http://www.lesechos.fr/info/agro/4781719-champagne-le-marche-pique-du-nez.htm

Aucun commentaire: