« Nous aurons supprimé les sacs de caisse en 2010 ». Cette déclaration de Jérôme Bédier, Président de la Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution, au journal Les Échos du 05/12/08 semble être une avancée majeure dans la longue réflexion sur le remplacement des sacs en plastique ainsi que pour la protection de l'environnement.
Cependant, très loin d'être anodin, ce petit changement à l'impact économique certain nous impose de procéder à un tour d'horizon des différents scénarios envisageables pour l'avenir:
- Taxation des sacs en plastique. Cette option aura un cout pour le consommateur et semble d'autant plus inadéquate que certains rayons comme les fruits et légumes, ou la poissonnerie en nécessiteront toujours.
- Utilisation de sacs bio issus de l'agriculture. Cette option reste problématique car elle nécessite une grande quantité de matières premières. Au même titre que les carburant bio, l'utilisation de ce genre de sacs pourrait aggraver une pénurie mondiale de denrées alimentaires. De plus, ces sacs bio sont 4 fois plus chers et non subventionnés.
- Utilisation de sacs réutilisables. Cette option est déjà mise en œuvre dans les grandes surfaces françaises qui proposent des sacs à l'achat et échangeable gratuitement. Si cette option semble pour le moment la plus prometteuse, il est vital que les français l'intègre dans leurs pratiques usuelles d'où le délai de 3 ans évoqué par la FCD pour changer les mentalités.
Rappelons que cette déclaration intervient deux jours après l'adoption par la Commission des finances de l'Assemblée nationale du principe d'une taxe de 12 centimes par sac plastique au 1er janvier 2010, visant à encourager l'utilisation de sacs en matières biodégradables et que, quel que soit le choix du législateur, les répercussions se feront, bien évidemment, au détriment des consommateurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire