mardi 10 février 2009

La Guadeloupe aux prises avec la crise.


L’ile est en grève depuis plusieurs semaines. Le collectif Lyannaj kont pwofitasyon (LKP) mène les mouvements de protestation, de plus en plus violents. Le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Yves Jego, a été dépêché sur l’ile, et en est reparti précipitamment dimanche, à la grande surprise de la population. Cependant, il a promis une baisse de 10% des prix sur une liste de 100 produits de première nécessité (liste qui sera publiée sous peu), et examine la demande du LKP d’augmenter le salaire minimum de 200 euros.

Depuis son départ, le mouvement s’est durci, menant jusqu’à la « Guadeloupe morte » hier : tous les magasins étaient fermés, et s'est même propagé en Martinique.

La grande distribution a été elle aussi victime des manifestants : vandalisme, vols, occupation des magasins… Les journaux télévisés français ont largement relayé la violence de ces actions. Ces enseignes ont depuis le début du mouvement fermé boutique, et seules les supérettes subsistent.

Les explications à cela sont nombreuses. Culturellement tout d’abord, la Guadeloupe a toujours porté un regard méfiant envers la métropole. Ensuite, les prix dans les DOM-TOM sont aussi excessivement élevés, pour des salaires locaux qui eux ne le sont pas. Le gouvernement ne peut certes harmoniser les prix sur ceux de la métropole, puisqu'il y a quand même un transport par avion très onéreux, mais fait déjà un geste. Cependant, augmenter le revenu le plus bas de 200 euros ne semble pas non plus être la meilleure solution, dans la mesure où pour pouvoir payer leurs employés, les patrons devront augmenter leurs prix... Il faudrait peut-être commencer par valoriser les produits locaux, mais ceux-ci pourront-ils tenir le rythme?

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