jeudi 5 février 2009

Le nouveau parti anticapitaliste s’offre un joli coup de pub !


Nous avons évoqué lors d’un précédent post intitulé « vers une vague d’autoréductions dans la grande distribution » où nous vous présentions les différentes actions d’autoréductions ayant eu lieu durant les fêtes de Noël à Paris. De nouvelles formes d’affrontements entre consommateurs et distributeurs apparaissent.

La semaine dernière, des militants proches du NPA (nouveau parti anticapitaliste) dirigé par Besancenot ont encore frappé avec l’attaque d’une grande surface où ses militants ont improvisés un pique-nique afin de dénoncer les profits réalisés par les industriels dans un contexte difficile de baisse du pouvoir d’achat et d’augmentation généralisée des prix.

Cette attaque a été planifiée dans les moindres détails puisque le commando, des militants issus du collectif « l’appel et la pioche», ont pénétré dans le supermarché de Seine-Saint-Denis sous couvert d’une certaine protection médiatique puisqu’ils avaient convié les caméras de télévision (cf. vidéo France 3 iles de France) ou encore des clients qui ont vite adhéré au principe du « tout gratuit ». En effet, le principe de ce pique-nique était de mettre à disposition des clients, ou plutôt des usagers des grandes surfaces, les produits gratuitement mais à condition de les consommer sur place, le tout sur un fond de revendication anticapitaliste avec un seul mot d’ordre : « Leclerc nous carotte, carottons-les ! ».

Cette opération coup de poing a duré une bonne heure avant que l’équipe se décide à quitter les lieux aidée par les agents de sécurité impuissants face à ce rouleau compresseur médiatique.

Les grandes surfaces, elles, restent discrètes sur ce type d’évènements ; certainement pour ne pas donner à d’autres activistes d’aussi « bonnes idées ». Car faut-il le rappeler, le vol, car il s’agit ni plus ni moins d’un vol, est un risque couvert par une partie non négligeable du prix de chaque produit.

Comment nos robins des bois des grandes surfaces expliqueront à la population qu’ils prétendent défendre par ce type d’action, l’augmentation des prix due à l’accroissement du risque que ce racket organisé génère ? S’imaginent-ils que les grandes surfaces mettront la main à la poche en souriant ?

Non ! Ne soyons pas utopistes, les consommateurs honnêtes payeront le prix fort, car ils devront assumer les coûts de ce vandalisme caché derrière des revendications politiques d’un autre âge.

Ces « piques-niques » soi-disant républicains devraient se généraliser, le Monoprix de Rodez avait d’ores et déjà été pris pour cible quelques jours avant Leclerc, et les assaillants l’ont promis : ils récidiveront.

Il semble que les grandes enseignes n’aient pas tout à fait pris la mesure de ce fléau, mais ne devrait pas tarder à répliquer.

En attendant, nous pouvons nous interroger sur différents points : l’augmentation des prix ne serait pas en partie due à ce genre d’action ? Ou à l’accroissement du vol en quasi impunité dans les grandes surfaces françaises ?

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