jeudi 5 mars 2009

Le destockage français traqué par la répréssion des fraudes


Cet article est une continuation sur celui du mottainai au Japon. Le déstockage français se présente ici comme l'équivalent japonais du Mottainai. Le but est de vendre des produits qui ne se sont pas vendu au sein de la grande distribution.
Ils se vendent à très faible coût et se caractérisent souvent par le dépassement de la date limite d'utilisation optimale(1).


Au Japon, le fort impact de la crise sur la consommation des ménages a fait que le Mottainai a bien marché. Lors de cette analyse j'avais mis en avant le fait que ce genre de pratique ne puisse pas s'épanouir en France de par la rigidité de la législation propre au domaine alimentaire.
Ces petits prix qui assurent le succès d’enseignes comme Noz le leader français du déstockage (ou encore Bravo les affaires, O'Merchato et la Ferme de Spahi) font l'objet d'une attention particulière de la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (la DGCCRF) qui lance une enquête. Selon un de ces membres, Jean-Luc Ambroise, il y a eu de nombreux «signalements de dates limites d'utilisation optimale (DLUO) fréquemment dépassées. »
Le dépassement du DLUO n’est pas illégal mais la DGCCRF procède à une vérification du dépassement de la date limite de consommation qui elle est illégale et dangereuse pour la santé consommateur. Nous vous tiendrons au courant du résultat de cette enquête. Mais s il s’avère que les entreprises de déstockages joueraient avec le feu, alors on ne pourra pas dire que Retailcore ne les auraient pas prévenu.

(1)Date limite de consommation (DLC). Elle s'applique aux denrées très périssables qui peuvent vite devenir un danger pour la santé humaine. Cette mise en garde s'exprime sous la forme «A consommer jusqu'au… » sur les pots de yaourts, la charchuterie fraîche, les plats cuisinés frais, etc. «Respectez toujours cette date et évitez de consommer un produit périmé », prévient la Répression des fraudes. A noter que ces produits doivent être retirés de la vente dès lors que la date limite est atteinte.

Date limite d'utilisation optimale (DLUO). Une fois la date passée, exprimée par la formule «A consommer de préférence avant le… », les denrées alimentaires portant cette mention ne présentent pas de danger pour l'homme. Elles peuvent cependant perdre en saveur. C'est le cas notamment du café, des pâtisseries sèches et de certains aliments diététiques, etc.


source : http://www.lefigaro.fr

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